Sur le terrain, la paix au sud-liban et au nord d'Israël semble n'être qu'un vague songe tant les combats, au lieu de cesser, gagnent en intensité. L'armée israélienne systématise les bombardements, tandis que le Hezbollah pilonne de plus belle les israéliens. Sur la scène diplomatique, une proposition chasse l'autre. Le refus poli, mais ferme, de l'entremise française pour le règlement politique de ce conflit n'est presque plus qu'un souvenir. Washington vient, en effet, de se lancer dans la bataille. Outre un soutien à Israël qui a valu à l'état Hébreu ne pas encourir de condamnation du conseil de sécurité des Nations-Unies, les Etats-Unis viennent de proposer leur plan pour un cessez le feu. Un plan qui vise surtout à garantir la sécurité des civils de part et d'autre pour limiter le champ de bataille à la seule zone frontière. Proposition refusée par le Hezbollah qui la qualifie de "diktat israélien". Hervé de Charette poursuit, lui, sa mission de paix, tandis qu'Alain Juppé dénonce "les actes inadmissibles" que constituent le bombardement de deux centrales électriques libanaises par Israël. Les Syriens, quant à eux, réfléchissent à l'opportunité du plan américain.

Les interventions diplomatiques se succèdent, les propositions de cessez-le feu s'amoncellent et les routes du liban-sud accueillent de plus en plus de réfugiés. Demain, devrait avoir lieu une rencontre au sommet entre Yasser Arafat et Shimon Pérès. La première depuis la vague d'attentats contre Israël. Serait-ce l'annonce d'un quelconque apaisement ?